Securité
La sécurité est, avec l'environnement, en tête des préoccupations des Français. Nancy jouit d'une réputation relativement tranquille par rapport à d'autres villes en France. Pourtant, selon les données de l'Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, Nancy dépasse la moyenne nationale, régionale et départementale dans presque toutes les catégories sauf les vols avec violence sans arme, comme on peut le constater avec les graphiques mis à disposition par lintern@ute.
Nancy a été et est encore aujourd'hui le théâtre d'agressions particulièrement violentes. On se souvient du cas de Grégory L'Homme, tabassé à mort le 3 janvier 2010 alors qu’il rentrait chez lui, dernière victime d'une série d'agressions sous-estimées par les pouvoirs publics. Dix ans après, la situation est tout autant préoccupante :
- 5 janvier, Place Stanislas, cinq mineurs non accompagnés interpellés après le vol du téléphone portable d’une jeune femme ;
- 9 janvier, encore Place Stanislas, un jeune qui aurait tenté de secourir un ami, lui aussi pris à partie quelques minutes auparavant, est roué de coups par au moins deux individus, quand bien même il était au sol ;
- 13 janvier, un homme égorgé à Nancy boulevard Lobau. Le suspecté du meurtre a été condamné à 37 reprises depuis 1997 « dont sept fois pour violences avec arme ».
- 19 janvier, un couple violemment frappé après leur sortie de boîte de nuit, rue de la Commanderie.
- 23 janvier, Car-jacking à l’arme de poing : une octogénaire se fait voler sa voiture à la sortie du Monoprix de Haussonville.
- 10 février, agressé physiquement alors qu'il jouait du piano en gare .
- 12 février, un homme attaqué et blessé au couteau en pleine rue dans le centre-ville.
Si on élargit légèrement le périmètre et on considère le métropole, la situation n'est pas meilleure. Pour citer juste les tous dernires épisodes :
- Laxou, dimanche 23 février en fin d'après-midi, un homme meurt d’un coup de couteau après une rixe
- Villers-lès-Nancy, dimanche 23 février, Armé et cagoulé, un homme vole près de 10 000 euros dans une brasserie
Cette tendance doit à tout prix être inversée pour que notre ville puisse à nouveau devenir un lieu du vivre ensemble apaisé, où les nombreux étudiants puissent profiter de tous les atouts culturels et conviviaux qui complètent une offre de formation parmi les plus vastes en Europe.
Nos propositions
De plus en plus (le sentiment) d’insécurité à Nancy est une réalité. Notre Police Municipale aujourd’hui a–t-elle les moyens à la hauteur d’une ville de 100 000 habitants ? Clairement non. Une équipe volontaire, mais qui manque de moyen, d’organisation, de valorisation.
Moyens humains et matériels :
- Augmenter les effectifs. Aujourd’hui composée de 64 policiers, nous proposons de renforcer les équipes, et en particulier de nuit. Une embauche de 25 policiers sur l’ensemble du mandat. Coût estimé : 950 000€ (hors équipements de protection individuels, armes…)
- Renouveler le parc véhicule : Actuellement des voitures banalisées avec un flocage et des giro plaqués circulent en renfort. Les véhicules actuels ont des dysfonctionnements graves qui peuvent mettre en danger la sécurité de nos policiers.
- Mettre en place une vraie salle de commandement de surveillance vidéo avec des opérateurs. Aujourd’hui il existe une salle, avec une personne, qui n’est pas un policier. Insuffisant pour contrôler et assermenter les images. Il faut développer cette salle avec un opérateur pour six écrans.
- Créer un numéro d’appel court à 4 chiffres pour contacter la Police Municipale. Aujourd’hui 80% des appels se font vers la Police Nationale qui n’a clairement pas les moyens de répondre.
- Revoir de fond en comble le partenariat Police Municipale/Police Nationale : aujourd'hui on constate un manque de communication sur le terrain. Il faut créer des équipes mixtes Police Municipale/Police Nationale pour une meilleure cohésion et communication.
- Mutualiser les coûts au niveau de la métropole, ce qui permettra une diminution significative des coûts
- Revaloriser la Police Municipale : la situation actuelle voit un turn over important lié à une démotivation des équipes. Ce sont les oubliés de la Ville : pas cités aux vœux, jamais conviés aux Conseils Municipaux sur la sécurité...
En dehors de la Police Municipale :
- Mettre en place un service de raccompagnement des femmes seules la nuit en créant un partenariat avec les taxis qui permette de régler la course au prix d’un ticket de bus.
- Renforcer et multiplier les rondes et contrôles autour des points sensibles où se concentrent les attroupements de personnes harcelant les passants : place de République (trafic de drogue), place Maginot, point central, alentours du centre commercial Saint Sébastien.
- Lutter contre la mendicité agressive.
- Créer des comités de quartier pour veiller à la sécurité de tous, en favorisant les associations à échelle humaine.
Violences envers les femmes
Nous proposons de créer une association chargée de l'accompagnement de femmes et enfants victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales, sur le modèle de l'association Léa de Yerres. L'association aura son siège dans un immeuble dédié à l'hébergement d'urgence des femmes nécessitant une protection contre les conjoints ou/et la famille qui exerceraient des violences physiques ou psychologiques à leur égard. L'accueil physique se fera 24h/24, 7j/7, accompagné d'un accueil téléphonique avec plage horaire à définir. Les personnes nécessitant cette aide pourront se présenter directement auprès de l'association qui les assistera à leur demande pour une plainte.