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Le maire de Nancy a la mémoire courte et les yeux fermés

Dans un communiqué de presse du 20 décembre 2023 Mathieu Klein, maire de Nancy et président de la Métropole du Grand Nancy, a pris position contre la récente loi immigration déclarant que « Nancy, ville humaniste et solidaire, s'oppose à la préférence nationale ».

La nouvelle loi immigration ne contient que des mesurettes, mais pas de préférence nationale, car cela est impossible dans le cadre des traités européens. Il faudrait parler plutôt de « préférence européenne », une différence qui ne peut pas échapper à Monsieur Klein.

Nous nous permettons de lui rappeler que bien avant l’entrée dans l’Union Européenne, la préférence nationale a été prônée par la gauche française, à laquelle Monsieur Klein appartient.

En août 1931 le groupe socialiste a déposé une proposition de loi « tendant à la protection de la main-d'œuvre nationale » qui, dans son premier article, interdisait durant une période limitée l’entrée des étrangers en France. Il ne s’agissait évidemment pas d’une mesure « discriminatoire » ou – pire - « raciste », comme certains veulent le faire croire aujourd’hui, mais d’un moyen d’empêcher les patrons d’exploiter à bas prix des ouvriers étrangers et donc de faire baisser le coût de la main d’œuvre pour les travailleurs français (toute ressemblance avec la situation d’aujourd’hui n’est pas accidentelle). L’article 2 fixait un seuil maximal de 10 % de travailleurs étrangers dans les entreprises et prévoyait des amendes pour les patrons contrevenants.

Un an plus tard, le 10 août 1932, une autre loi était votée, à l’initiative du gouvernement de Édouard Herriot (groupe Républicain radical et radical-socialiste), qui prévoyait une limite de 5 % de main d’œuvre étrangère pour le secteur public, protégeant ainsi la main d’œuvre nationale. Cette politique de préférence nationale sera amplifiée au cours du Front populaire : Marx Dormoy, ministre de l’Intérieur socialiste du gouvernement Blum, a donné des instructions fermes aux préfets de « refouler impitoyablement tout étranger qui cherchera à s’introduire sans passeport ou titre de voyage valable ». Cette loi de préférence nationale fut abrogée en 1981 par François Mitterrand. La raison : elle était contraire aux traités européens signés par la France. C’était le début de l’ingérence supranationale et de la fin de la souveraineté nationale.

Monsieur Klein et les autres maires et présidents de départements de gauche, qui ont déclaré refuser d’appliquer la loi (privilège dont ne peut par profiter le citoyen lambda), s’opposent en réalité à toute régulation du flux migratoire. Cela signifie favoriser une forme moderne d’esclavage – l’« ubérisation » du travail - dont la gravité est sous les yeux de toute personne qui ne soit pas aveuglée par l’idéologie. Monsieur Klein devrait se promener dans le centre-ville de Nancy en soirée : il pourrait constater le flux ininterrompu de livreurs à deux roues, exploités comme des esclaves modernes, dont le comportement dangereux a été signalé à plusieurs reprises par les riverains, sans que cela réussisse à émouvoir son administration. Sans compter que cette activité cache souvent un trafic lié à la main d'œuvre sans-papiers.

L’angélisme de la gauche produit bien souvent l’effet contraire que celui recherché par ses apôtres. Nous ne mettons pas en doute la bonne foi des élus comme Monsieur Klein : mais nous sommes obligés de dénoncer leur aveuglement idéologique, qui les empêche d’avoir une évaluation objective de la réalité.

Article publié le 27 d/cembre 2023

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