Commerce et artisanat
On constate de plus en plus de magasins fermés dans le centre ville de Nancy. Certes, il y a aussi des ouvertures, mais faut-il pour autant se réjouir lorsque le n-ième fast-food ou le deuxième Starbucks ouvre ses portes ? La concentration en banlieue des commerces dans des centres commerciaux démesurés est elle une bonne chose ? Il n’y a pas (assez) de transports en commun efficaces pour rejoindre ces hyper-centres : les méga-parkings se multiplient. En parallèle, les parkings en centre ville ne sont pas optimisés pour que les clients y viennent faire leurs courses. Comme résultat, l'impasse de l'hyper-centre n'est pas prête d'être résolue. Cette réalité se traduit par la position très peu flatteuse que Nancy occupe dans le classement 2018 Arthur Loyd pour Challenges reproduit ci-dessous.
Classement 2018 Arthur Loyd des métropoles
Nos pistes de réflexion
Les commerçants ne sont pas suffisamment associés dans la préparation des manifestations organisées par la ville et le Grand-Nancy. Les retombées économiques et commerciales ne sont pas suffisamment connues. Nous proposons d'impliquer les commerçants et les artisans dans la préparation des événements, notamment à travers différentes initiatives :
- Communiquer aux commerçants le calendrier des manifestations et événements publics et les impliquer directement dans la planification de ces événements ;
- Permettre aux commerçants d’animer les rues et décorer les vitrines, en rapport avec le thème de la manifestation ;
- Intégrer les commerçants dans les offres touristiques et commerciales, avec des offres de réductions groupées transport - restauration - consommation sur des journées-événement ;
- Offrir le stationnement le samedi (rues et parkings publics) afin de favoriser la venue des acheteurs ;
- Revoir les flux de circulation et la piétonnisation de l’hyper centre ;
- Garantir la sécurité des clients en accentuant les rondes contre le vol aux étalages et en luttant contre la mendicité agressive ;
- Mettre en place une franchise de deux ans (zonage) sur la taxe foncière, sur la CFE et sur la taxe d’enseigne et enseigne drapeau pour toute nouvelle implantation commerciale ;
- Assouplir les autorisations d’animation de rue (opérations street marketing, animation de rue par les commerçants, stop trottoir) ;
- Subventionner fortement l’association de commerçants pour mener des actions d’animation de centre ville fortes et mutualisées (tombola, voiture à gagner...) ;
- Mettre en place un coordinateur terrain pour ces actions commerçantes ;
- Subventionner pour chaque commerçant la possibilité d’être présent en complément sur le net par l’ouverture d’un site marchand.
Diversifier l’offre commerciale et les services
- Rapprocher l’offre et la demande de locaux commerciaux libres ;
- Implanter des enseignes différentes de celles existant dans les galeries marchandes en périphérie : gagner en valeur ajoutée ;
- Faire connaître aux habitants leurs commerces de proximité et développer leur installation dans les quartiers ;
- Refuser la création de nouvelles zones commerciales en périphérie.
Organiser un service de livraison des achats qui exploite les transports un commun
Les transports en commun pourraient être utilisés, en heures creuses, pour le transport de colis. Nos commerçants font face à une concurrence aguerrie de la part des géants du e-commerce et ne peuvent pas rivaliser avec eux : ils ne peuvent pas se permettre d'offrir un service gratuit de livraison à domicile et la livraison payante revient trop chère. En même temps, les transports en commun circulent avec un faible taux d'utilisation dans les heures creuses. Nous proposons de mettre en place un service de livraison avec des points relais sur le tracé de transports en commun avec, dans chaque point relais, des consignes sécurisées en accès libre. Le chargement/déchargement pourra être effectué par des services de type livreur, ce qui existe déjà pour la livraison de repas commandés en ligne. La procédure serait la suivante.
- Les commerçants intéressés se fédèrent en un réseau qui offrirait une plateforme de e-commerce gérée par une startup (avec des emplois à la clé) ;
- Le client commande sur la plateforme : le commerçant réceptionne la commande et confirme qu’elle est prête à la livraison ;
- Le livreur passe récupérer la commande et la charge dans le bus qui dessert le point relais destinataire ;
- Un autre livreur réceptionne le colis au point relais et le dépose dans la consigne sécurisée ;
- L’acheteur reçoit un message l’informant que son achat est disponible au point relais choisi. Il s’y rend pour le récupérer à l’heure qui lui convient, avec le code qu’il a reçu dans le message qui lui permet d’ouvrir la consigne.